Les pathologies rotuliennes

La rotule, aussi appelée patella, est un os de transition entre la cuisse (le quadriceps) et la jambe (via le ligament patellaire). Elle permet de transmettre les contraintes lors des passages de flexion à extension au niveau du genou.

Elle est maintenue par deux ailerons latéraux sur les côtés.

Syndrome fémoro patellaire

Il est très fréquent en pratique quotidienne de rencontrer des patients souffrant d’un conflit entre la patella et le fémur (zone qu’on appelle trochlée fémorale). Ce conflit est aussi appelé syndrome de friction rotulienne, ou encore syndrome fémoro patellaire. Il est lié à un déséquilibre entre les forces s’appliquant sur cette patella : ainsi celle-ci se met à « frotter » sur le fémur. Dans 99% des cas, le traitement est rééducatif, avec une première phase d’étirements permettant d’assouplir les chaînes musculaires (antérieures et postérieures) pour diminuer les contraintes mécaniques, puis une deuxième phase comprenant du renforcement musculaire.

Ce syndrome peut être déclenché par une augmentation rapide de l’activité physique (prise de masse musculaire) ou alors à l’inverse par une diminution du volume sportif (perte musculaire et diminution du contrôle de la trajectoire patellaire).

Dans de très rares situations, il peut être discuté une chirurgie de stabilisation de la patella, ou de diminution des contraintes mécaniques. Vous aurez l’occasion d’en discuter avec votre chirurgien en consultation.

Instabilité fémoro patellaire

Il s’agit d’une entité différente de la première décrite ci-dessus, avec au premier plan des luxations (complètes mais également des subluxations) de la patella. Une luxation est le fait que la patella (en l’occurrence) se « déboite », et sorte de son emplacement. Il s’agit d’un traumatisme très douloureux, qui ne passe pas inaperçu. Le premier épisode est souvent post traumatique, mais certains paramètres morphologiques peuvent favoriser une instabilité récidivante.

La prise en charge pourra être chirurgicale selon le bilan anatomique. Il pourra être réalisé un geste osseux (ostéotomie de la tubérosité tibiale) et/ou des gestes sur les parties molles (ligamentoplastie du ligament fémoro patellaire médial (MPFL), une plastie d’Insall, ou encore une section de l’aileron latéral).

Il s’agit d’une chirurgie sur mesure, dont le ou les gestes proposé(s) ont pour objectif de corriger les paramètres pathologiques.

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